Intégration des AppImages

[jlb]

Rendons à César ce qui revient à César, c'est à Roger que le forum doit la première présentation d'AppImageLauncher.

Les Appimages sont à Linux ce que les applications portables sont à Windows : pas besoin d'installation, on peut les emporter sur une clef et les exécuter depuis un ordinateur équipé de n'importe quelle distribution Linux : Debian, Ubuntu, Arch et leurs dérivées mais aussi Solus, NixOS, etc.

Il y a bien sûr une contrepartie : elles sont forcément plus lourdes que leurs équivalents .deb puisqu'elles contiennent toutes les dépendances nécessaires au fonctionnement des applications.

Outre leur poids, elles présentent deux petits inconvénients :

• il faut les rendre exécutables pour pouvoir s'en servir ;
  
• elles ne sont pas intégrées au menu principal.
  

Les rendre exécutables n'est pas très compliqué — et pour une fois, c'est plus simple en mode graphique qu'en ligne de commande : Clic droit sur le fichier > Propriétés > Permissions > Autoriser l'exécution du fichier comme un programme :

appimagelauncher #1.png (65.45 Kio) Vu 525 fois

Pour les intégrer au bureau, on pourrait bien sûr créer un lanceur (le raccourci Windows), mais une petite application, AppImageLauncher, le fait plus rapidement :


 

          ♦♦♦         

Pour l'installer, le plus simple est de le faire depuis son PPA en entrant cette ligne dans le terminal (CTRL Alt t) : 
 

Code : Tout sélectionner

sudo add-apt-repository ppa:appimagelauncher-team/stable -y && sudo apt update && sudo apt install appimagelauncher -y

Si vous préférez une version un peu plus récente, téléchargez l'archive .deb adaptée à l'architecture de votre processeur depuis sa page Github — pour Zorin 17 choisissez la version "bionic".
"Logiciel" acceptera de l'installer malgré ses protestations :

Sinon, clic droit dans une zone vierge du répertoire où vous avez téléchargé l'archive > Ouvrir dans un terminal, puis :
 

Code : Tout sélectionner

sudo dpkg -i appimagelauncher*

A la première utilisation, AppImageLauncher vous propose de personnaliser ses paramètres par défaut. Passez en cliquant sur "OK" :

Ensuite, vous avez deux options :

• lancer l'application juste pour l'essayer (le fichier sera rendu exécutable) ;
  
• l'intégrer au système et la lancer (le fichier sera rendu exécutable, puis déplacé dans le répertoire "Applications" de votre espace personnel, et ajouté au menu principal.
  

Pour "désinstaller" une AppImage, vous pouvez la supprimer d'un clic droit sur son icône dans le menu principal, mais vous pouvez aussi vous rendre dans le répertoire "Applications", et la déplacer dans un autre répertoire pour la conserver.

 

[jlb]

En complément d'AppImageLauncher, voici AppImagePool, le "Logiciel(s)" du format AppImage.

L'interface est en anglais mais sa présentation est familière : toutes les applications (1380) hébergées sur le site appimagehub.com sont classées en rubriques, disponibles au téléchargement :

Si vous avez déjà installé AppImageLauncher, autant télécharger AppImagePool au format AppImage.

Il est également disponible au format Flatpak — dont la gestion est nativement activée dans Zorin 17.
Ouvrez le terminal et copiez-collez simplement cette ligne :
 

Code : Tout sélectionner

flatpak install flathub io.github.prateekmedia.appimagepool

Par défaut, AppImagePool télécharge les AppImages dans le répertoire "Applications" de votre espace personnel — celui dans lequel AppImageLauncher les déplace —, mais vous pouvez modifier ce paramètre à partir des "Préférences" :

Choisissez une application, cliquez sur "Download".
Une fenêtre s'affiche, qui précise la version et la taille du fichier : (1)

Cochez la case pour confirmer, cliquez à nouveau sur "Download" et attendez que le téléchargement soit terminé.
Un clic sur la flèche gauche vous ramène à l'interface principale :

Choisissez l'onglet "Installed" et cliquez sur l'application que vous venez de télécharger. Si vous avez installé AppImageLauncher, il se chargera de son intégration au menu principal :

Sinon, vous pourrez la lancer depuis cette liste, comme toutes les AppImages que vous placerez manuellement dans le répertoire "Applications" de votre espace personnel ou dans celui que vous aurez défini par défaut.

Petit bug, il faudra peut-être relancer AppImagePool pour actualiser la liste. 



               
 (1) 133 Mo de plus que la version .deb, c'est le prix de la portabilité pour OnlyOffice, mais cela vaut le coup si on veut échapper à LibreOffice...

[jlb]

Dans le cadre du SAV que je me suis fixé, il me semblait impossible de ne pas présenter "Gear Lever", alias "Levier de vitesse" en français.
Non, ce n'est pas "juste une autre" application de gestion des AppImages, mais LE gestionnaire définitif — pour l'instant, bien sûr.
Il justifie d'ailleurs pleinement son drôle de nom : avec lui, vous passerez véritablement à la surmultipliée !

 

          ♦♦♦         

"Gear Lever" est disponible au format Flatpak.
Pour l'installer, ouvrez le terminal (Ctrl Alt t) et entrez cette ligne :
 

Code : Tout sélectionner

flatpak install flathub it.mijorus.gearlever

Vous le retrouverez en tapant "lev" dans la boîte de recherche d'applications du menu principal.

Ubuntu prenant désormais en charge les AppImages pour les déverrouiller et les lancer, il faut d'abord définir "Gear Lever" comme application par défaut pour pouvoir profiter de ses fonctionnalités supplémentaires :

• La première fois, cliquez droit sur une AppImage, puis choisissez "Propriétés > "Ouvrir avec".
  
• Sélectionnez "Levier de vitesse" et cliquez sur le bouton "Définir par défaut", le prochain double clic sur une AppImage lancera "Gear Lever" :
  
  

  

  ouvrir-avec.png (92.8 Kio) Vu 624 fois

A première vue, il offre les mêmes fonctionnalités qu'AppImage Launcher.

Il vous propose d'abord de déverrouiller l'AppImage pour la rendre exécutable :

... puis de la déplacer dans un dossier "AppImages" qu'il créera à la première utilisation dans votre répertoire personnel et d'intégrer son lanceur au menu principal :

Le tout, et malgré toutes les informations qu'il affiche, sans tomber dans le travers "usine à gaz" grâce à une interface claire et intuitive parfaitement traduite, en harmonie avec l'esthétique de Zorin, et qui autorise le glisser-déposer — même si ce n'est guère utile.

"Gear Lever" permet aussi de désinstaller les AppImages.


Mais là où il l'emporte, c'est qu'il règle le problème de la mise à jour inhérent à la plupart des AppImages.
En effet, sauf dans le cas assez rare d'AppImages développées par une équipe adossée à une structure professionnelle soucieuse de sécurité comme celle de pCloud, par exemple, l'application ne vous prévient pas qu'une nouvelle version vient d'être publiée lorsque vous la lancez.

C'est là que "Gear Lever" intervient !
Il suffit de suivre les explications (bouton "i"), également consultables sur cette page :

Allez, je vous les fais en français — même si tout est impeccablement expliqué, exemples précis et parlants à l'appui.

Comme vous avez pu le voir dans les captures d'écran ci-dessus, j'ai commencé avec DeepL Linux Electron pour me faire la main, même si je savais qu'il n'y a pas de nouvelle version disponible.
Pour les besoins de la vérification, j'ai donc téléchargé et intégré l'avant-dernière version de Balena Etcher (1.19.23).
Ses développeurs n'ayant pas indiqué l'adresse de leur dépôt dans le code de l'AppImage, "Gear Lever" n'a pas pu détecter de mise à jour.

Voici comment corriger ce manque :

• II faut d'abord copier l'adresse de la dernière version disponible (par sécurité) sur GitHub.
  
• Puis on règle la source sur "GitHub" et on colle ladite adresse dans la boîte.
  
• Ensuite, on remplace les occurrences du numéro de version par le joker "astérisque" — les maladroits veilleront à ne pas supprimer de slashs ou de tirets —, ce qui, dans le cas présent, donne ceci :

  Code : Tout sélectionner

  https://github.com/balena-io/etcher/releases/download/v1.19.25/balena-etcher_1.19.25_amd64.deb
  
  >
  
  https://github.com/balena-io/etcher/releases/download/*/balenaEtcher-*-x64.AppImage
  

  
  

  

  
  
• Enfin, on sauvegarde cette adresse devenue adaptable et on clique sur le bouton bleu. Normalement, la mise à jour se fait sans anicroche :
  
  

  

D'aucuns diront que c'est fastidieux, mais vous n'aurez plus à le faire par la suite si les développeurs ont de l'ordre et de la méthode.
Désormais, il suffira de cliquer sur le bouton général de vérification des mises à jour :

Enjoy !